Envie de vous lancer dans l’agriculture ? Plutôt que de créer une nouvelle exploitation agricole, il s’avère souvent plus judicieux de reprendre une ferme existante. Cela permet de bénéficier d’une base déjà opérationnelle et d’éviter certains écueils liés aux démarches administratives et au démarrage complet.
Pourquoi privilégier une reprise d’exploitation par rapport à une création ?
Reprendre une exploitation agricole réduit le temps et les coûts initiaux associés à la mise en place d’une nouvelle structure. Une exploitation existante dispose déjà des infrastructures nécessaires comme les bâtiments ou les machines.
En outre, la transmission de l’exploitation inclut généralement un réseau de clients établis, ce qui facilite le maintien et la continuité des ventes. Les savoir-faire existants et les techniques pratiques développées au fil du temps par les précédents gestionnaires assurent une transition douce et réussie.
Évaluation de la faisabilité
L’estimation de la valeur de l’exploitation doit tenir compte de nombreux critères : état des bâtiments, équipements disponibles, type de sols, potentiel agronomique et opportunités commerciales de la zone de chalandise.
Analysez la localisation, le climat et les circuits de vente spécifiques à chaque région. Quelques secteurs peuvent nécessiter des adaptations particulières ou présenter des opportunités uniques selon le type de cultures ou d’élevages souhaités.
Se concentrer sur le type de culture ou d’élevage souhaité
Définir ses objectifs
Le choix du type de culture ou d’élevage déterminera en grande partie les priorités et les besoins en termes d’infrastructures et d’équipements.
Que l’on veuille se lancer dans l’agriculture biologique, la viticulture, l’élevage bovin ou encore des cultures céréalières, chacun de ces projets implique des méthodes de travail et des exigences spécifiques. Pour trouver une exploitation agricole dans l’arboriculture, l’horticulture ou le maraichage, vous pouvez visiter le site de Quatuor Transactions. Réfléchissez bien à vos aspirations et assurez-vous qu’il existe une adéquation entre celles-ci et l’exploitation ciblée.
Analyser les ressources disponibles
Les ressources naturelles de l’exploitation (qualité du sol, accès à l’eau, conditions climatiques locales) influenceront directement la production. Choisir une exploitation adaptée à vos objectifs maximise les chances de succès du projet.
Par exemple, une terre fertile riche en loess convient parfaitement aux cultures céréalières exigeantes tandis qu’une zone avec de vastes prairies serait idéale pour un élevage extensif. Par ailleurs, n’oubliez pas de vérifier la conformité environnementale et réglementaire de votre projet afin d’éviter toute mauvaise surprise.
Budgétiser votre projet et choisir une formule de rachat
Évaluer les coûts
Bâtir un budget détaillé représente une étape cruciale pour la viabilité du projet. Les principales dépenses incluront le coût d’acquisition, les éventuels travaux de rénovation, l’achat de matériel supplémentaire, sans oublier les frais courants comme les semences, les aliments pour animaux, ou les traitements phytosanitaires.
Étudiez les différentes options de rachat : reprise de l’actif, reprise des parts sociales en totalité (cela inclut les éventuelles dettes de la société) ou reprise partielle des parts sociales.
Pour le financement, Plusieurs options s’offrent à vous telles que le recours aux prêts bancaires, aux subventions publiques, ou même aux financements participatifs dans certains cas.
Choisir le bon modèle économique
Différents modèles économiques sont envisageables lors du rachat. Vous pourriez opter pour une ferme familiale traditionnelle où l’on vise une autoproduction avec vente directe. Une coopérative agricole ou un partenariat peut offrir des synergies intéressantes, notamment pour accéder à des marchés plus larges et diversifier les risques.
- Ferme familiale
- Coopérative agricole
- Partenariat ou association.
Chaque formule comporte ses propres avantages et inconvénients. Ainsi, une ferme familiale assure souvent une gestion autonome et flexible, mais elle peut rencontrer des limites en termes de capacité et de diversification. En revanche, une coopérative permet de mutualiser les ressources et de peser plus lourd collectivement, bien que cela implique de partager les décisions stratégiques.
Accompagnement et formalisation du projet
Solliciter des conseils d’experts
Rien ne vaut l’avis d’experts pour sécuriser son choix et structurer son projet de manière rigoureuse. Que ce soit pour l’analyse du marché, la valorisation des biens, ou encore les démarches juridiques, faire appel à des conseillers spécialisés garantit que toutes les étapes soient franchies sans encombre.
La Chambre d’agriculture et diverses associations professionnelles proposent souvent des services d’accompagnement dédiés. Elles mettent à disposition des outils et des conseils précieux pour toutes les phases de la reprise, de la recherche d’exploitation agricole jusqu’à la conclusion des transactions.
Finaliser et préparer la transition
Une fois l’exploitation sélectionnée et les modalités financières réglées, la phase suivante consiste à planifier soigneusement la transition. La formalisation du projet passe par la rédaction d’un business plan détaillé et l’établissement de prévisions réalistes.
Organisez des rencontres avec les anciens propriétaires si possible, afin de vous enrichir de leur expérience et de leur expertise. Convenir de périodes de doublure peut s’avérer bénéfique pour absorber progressivement toutes les responsabilités et assimiler les spécificités de l’exploitation.
En suivant ces axes majeurs, la sélection d’une exploitation agricole à racheter devient un processus mieux maîtrisé et optimisé. Le soin apporté à chaque phase – de la planification au déploiement effectif – déterminera largement la réussite et la durabilité de votre projet agricole.